Diagnostiquer l'état de sa façade pour connaître l'étendue des travaux

Avant de commencer des travaux de ravalement, vous devez réaliser un diagnostic détaillé de votre façade afin de déterminer vos besoins. Le diagnostic consiste à examiner l’état général de votre façade qui peut avoir besoin de réparation à cause de toutes sortes de dégradations (mousses, lichens, fissures, champignons, salissures, ternissement de la peinture, etc.).

Repérage des fissures et des problèmes d’humidité

  • Le faïençage : c’est ensemble de fissures superficielles formant un réseau maillé. Ce problème est dû au retrait des maçonneries et de l’enduit. Cette dégradation n’est pas très grave et ne présente pas de risque d’infiltration ;
  • Les fissures : elles ne dépassent pas les 2 millimètres et peuvent être horizontales, verticales ou obliques. Ce problème doit être vérifié et traité par un professionnel ;
  • Les lézardes/crevasses : ce sont des fissures qui dépassent les 2 mm et qui constituent un danger potentiel. Il s’agit d’un problème lié à la structure du bâtiment ou à un terrain instable. Les lézardes doivent également être vérifiées et suivies par un professionnel.
Les problèmes d’humidité doivent aussi être contrôlés. Ils peuvent être causés par des infiltrations ou des remontées capillaires. Ce genre de problèmes est très fréquent dans les anciennes maisons, les constructions qui ne sont pas bien aérées, il peut aussi résulter des fuites d’une gouttière ou de canalisations, etc.

Des tests pour évaluer l’état du film existant

Après avoir diagnostiqué la façade, vous devez effectuer des tests sur l’ancien revêtement pour savoir si vous pouvez le garder.

Vérification de l’adhérence

Cela consiste à réaliser un quadrillage. Un professionnel effectue le traçage d’un carré de 10 cm de côté à l’aide d’un cutter (11 incisions parallèles et 11 autres perpendiculaires). Une fois ce traçage réalisé, il faut compter 100 petits carrés profonds. Un brossage devra être effectué pour voir si ces carrés se détachent. Si 80 % des carrés ne se détachent pas, cela signifie que le support est en bon état et qu’il peut être conservé.

Évaluation de la sensibilité à l’eau

Le revêtement doit être humidifié avec une éponge mouillée durant 30 min. Le temps d’attente est de 10 minutes, une fois ce temps écoulé et le revêtement sec, il faut vérifier la surface. Si le revêtement ne présente pas de boursouflure, gonflement ou ramollissement et si après un nouveau quadrillage, les résultats sont bons, il n’est pas nécessaire de le remplacer.

Test de farinage

C’est un test simple et rapide qui consiste à passer un chiffon de couleur sombre sur le mur sec. Si le chiffon prend la couleur de votre mur, c’est qu’il est farinant (formation de poudre qui n’adhère pas à la surface du support).

Une méthode d’identification du revêtement en place

Si vous ne connaissez pas la nature de l’ancien revêtement, vous devrez réaliser un test de réversibilité afin d’éviter les problèmes d’incompatibilité avec le nouveau. Ce test doit être effectué par temps sec. Avec un chiffon imbibé d’eau, commencez à frotter énergiquement votre revêtement, si ce dernier se dissout, c’est qu’il est incompatible avec un produit en phase aqueuse. Faites le même test avec un chiffon mouillé à l’aide de White-Spirit : si le revêtement se dissout, cela veut dire qu’il est incompatible avec un produit en phase solvant. Appliquez un peu de pliolite avec un pinceau pour vérifier la compatibilité avec ce produit. Le dernier test peut être fait à l’aide d’un chalumeau. Les revêtements organiques et les revêtements plastiques épais se ramollissent au contact de la flamme, quant aux enduits à base de chaux-ciment, ils y sont insensibles.